Etrange courrier de l’ANDRA

Il semblerait que le projet d’enfouissement de déchets radioactifs soit abandonné..!!
Un communiqué de presse à paraître lundi prochain qui l’annonce a fuité.
On n’a pas encore trouvé d’autres infos mais voilà ce qu’on a reçu.

et nous avec les Bombes Atomiques, on va faire un grand carnaval et une grande BOUM en mixité-choisie pour fêter ça !!!!

DÉTAILS PRATIQUES

Pour la semaine antinucléaire et féministe

Ici les bombes du 55,
On est trop content.e.s de vous voir tout vite !
et pour que tout se passe au mieux, n’oubliez pas :

-il fait genre 10degrés, prenez vos doudounes, vos bonnets, vos collants, vos grandes chaussettes, vos mitaines, vos gros duvets, vos bouillottes (en vrai c’est pas si froid pour la saison)

-il va pleuvoir… alors prenez vos K-way !

-une lampe frontale c’est hyper pratique pour la nuit aussi.

-il n’y a pas beaucoup de douches (1 douche), lavez-vous avant de venir!

-N’oubliez pas de retirer du liquide (pour le prix libre, les boissons, les chaussettes de soutien…) le premier distributeur disponible depuis Bure est à 15min en voiture environ.

-il n’y a vraiment rien à Bure comme commerce.

-ramenez des trucs de petit dèj et autres sucreries qui vous font plaisir.

-ramenez vos costumes, vos tissus, vos machines à coudre, pour le carnaval.

-pour samedi soir, ramenez vos clés USB pleines de chansons, vos instruments, vos shows, votre concert (il y aura une sono et une console dispos), et vos idées les plus folles…

et encore bombedu55@riseup.net

 

Réponse des Bombes Atomiques d’IDF à l’appel de l’Amassada

L’Amassada, lieu de lutte contre l’implantation d’un méga-transfo et d’un parc éolien en Sud-Aveyron, expulsé en octobre à grands renforts de blindés, a appelé à une semaine de mobilisation contre RTE (Réseau de Transport d’Electricité), du 13 au 18 janvier.

A cette occasion, différents types d’action ont été menés Paris et ces environs.

Continue reading “Réponse des Bombes Atomiques d’IDF à l’appel de l’Amassada”

Le texte d’invitation

Farandole d’activités féministes et antinucléaires

contre la mascarade de l’Andra, d’Orano, de l’Etat, du patriarcat, et du monde qui va avec. (en mixité choisie, sans hommes cis-genres*)

A la suite du week-end de septembre à Montiers-sur-Saulx, différents collectifs se sont formés en mixité choisie sans hommes cisgenres autour de la question du nucléaire, et des stratégies à mettre en place pour s’en débarrasser une bonne fois pour toutes. C’est ainsi que sont nées les Bombes Atomiques de Toulouse, de Bretagne, d’Île-de-France…

Nous, Bombes du 55, vous invitons à continuer de nous questionner, nous rencontrer, nous renforcer et à imaginer plein de belles idées pour la suite du monde.
Et pour cela, nous vous invitons, à Bure, à l’endroit même où l’ANDRA est en train d’avancer ses pions pour la création du projet CIGEO d’enfouissement de déchets nucléaires.

Pendant cette semaine, du 24 février au 1er mars, il y aura :
-Des points sur la lutte à Bure, et un tas de documentation autour de ce projet.
-Des discussions sur nos pratiques de lutte sans mecs cisgenres.
-Des ateliers arpentage de livres sur l’éco-féminisme et les luttes de meufs dans les luttes antinucléaires.
-Un atelier Autogynéco.
-Un atelier Autodéfense (sous-réserve de confirmation).
-Un atelier DIY ta maison (électricité, plomberie…).
-Un atelier démontage, fabrication et réparation de vélos.
-Une caravane bibliothèque féministe toute la semaine
-Des balades
-Divers chantiers dans divers lieux de la lutte

Le samedi c’est Carnaval (ramène tes costumes, de quoi faire du bruit, et ta machine à coudre !).

Dans l’ensemble, ce week-end sera préparé à l’avance mais n’hésite pas à venir avec des propositions de lectures, de discussions et d’ateliers.
La cantine (vegan) et les tâches de la vie quotidienne seront au maximum autogérées. On prévoie  l’approvisionnement pour les repas mais n’hésite
pas à ramener de quoi composer nos petits-déjeuners (thé, café, confiture…) et des douceurs qui font plaisir.

Il va faire froid, ramène des couvertures. Il va peut-être y avoir du monde, alors si tu as un camion aménagé ou une voiture aménageable, c’est le moment de les ramener. On va s’organiser pour que le maximum de monde puisse dormir à La maison de résistance, et dans les lieux autour.

Préviens-nous de ta venue et précise si tu as une voiture pour te déplacer, si tu dors dedans ou si tu as besoin d’un lit. (On n’a pas du tout besoin de ton identité (bien sûr) mais on a besoin de se compter pour bien vous accueillir !). Dis-nous aussi si tu as un régime alimentaire particulier et si tu veux venir en avance pour nous aider.
Contact : bombedu55@riseup.net.

Aie en tête qu’à Bure tout est loin, il n’y a pas de banque ni de tabac, ni de commerce à moins de 20 km. Par ailleurs, si tu n’es jamais venue dans le coin, on te conseille de faire un tour sur
https://bureburebure.info/venir pour tout savoir sur le contexte de répression et les infos pratiques en tout genre.

Et voici une page pour le covoiturage    :
https://www.togetzer.com/covoiturage-evenement/4ltv7c

A bientôt,

Les Bombes Atomiques du 55

* cisgenre : qui se reconnaît dans le genre qui lui a été assigné à sa naissance.

Hommage à la biche…

 

Le laboratoire de l’Andra se dresse au loin, impénétrable, imperturbable. Alors, c’est là qu’ils travaillent, ingénieurs, flics, avec leur arsenal de destruction massive et leur cynisme « bien pensant ». Car « il faut bien… », rétorquent-ils en boucle et en système «…faire quelque chose de ces déchets ». «…alimenter le pays en électricité » «…armer la nation » «…faire du profit ». Qu’enterrer ces déchets soit un moyen de cacher (jusqu’à la prochaine catastrophe) la logique meurtrière qui les produit, leurs dispositifs policiers, légaux, judiciaires, sont là pour le nier. C’est à peine, lorsque nos flammes s’élèvent face à eux, s’ils jettent un œil à travers les vitres de leurs bureaux climatisés, ne serait-ce que pour regarder la forêt qu’ils s’apprêtent à détruire. Nos corps à demi nus, nos cris saccadés, nos pieds qui frappent le sol… si « nul ne sait ce que peut un corps », un corps en vie, en revanche, sait ce qu’il peut accepter ou non : nous ne les laisserons pas tranquilles. Au nom des formes de vie qu’ils menacent, au nom des corps sensibles qu’ils bafouent, nous dansons, chantons, crions, rions.

…Les flammes finissent par se taire… Le temps arrête de tourner autour d’elles. À part nos poitrines et nos peaux, le monde alentour semble être resté insensible à notre présence. Les bureaux demeurent, impassibles, leurs dossiers bien rangés, leurs projets bien ficelés. Leurs murs ne s’écroulent pas, ne nous voient pas. Les flics ne bougent pas. Pas même un bouclier, ni un talkie-walkie. Pas un murmure. Pas un sourcillement.
Qu’attendions-nous ? Sommes-nous sérieu.ses.x ?
Nos danses de « bonnes femmes » prétendent-elles faire trembler leur  arrogance ?
Leur sentiment de toute-puissance, finalement, n’est-il pas légitime ?

Le feu ne suffit pas à satisfaire notre colère : nous voudrions plus.
Nous voudrions qu’ils sachent que l’heure est grave, qu’on ne plaisante pas, que nos danses sont aussi animées par l’effroi qu’ils nous inspirent. Que nos points de vue comptent. Qu’ils aient peur, eux aussi.
Qu’ils aient peur…

Et la biche apparaît. Rousse, sa course dans le champ sec. Ligne de fuite entre « eux » et « nous ». Comme pour inverser le rapport de « forces ». Comme en écho à celles qui nous traversent, puissantes, gracieuses, indomptables. Ses muscles libres se déploient en direction du laboratoire et de ses flics. Ils ne lui tirent pas dessus. Il croient que les autres ne font pas partie de l’histoire. Encore un signe qu’ils ne comprennent rien. Mais à ce moment précis, nous nous en réjouissons. Son mouvement résonne comme un appel depuis l’autre côté de la lisière du bois – appel à toujours écouter nos chairs vibrantes – appel à nous défendre par elles et pour elles – appel à ne jamais se sentir abandonné.es par la terre, et à ne jamais l’abandonner en retour. Et si leur arsenal de guerre se fait de plus en plus féroce, le monde n’est pas mort pour autant, nous dit-elle – il offre d’autres, mille autres possibles que leur froideur monstrueuse. Et ces possibles, nous allons les reprendre, les tisser, les répandre. Qu’ils l’entendent ou non, le message passe à mesure de sa course, de nos sourires partagés, de nos danses et de nos échanges pendant ces deux jours ensemble.

Merci à la biche. Merci aux bitches que nous sommes !