Témoignage du week-end féministe et antinucléaire à Montiers-sur-Saulx (Manif-Est.info)

Paru sur Manif-est.info

Elle est revenue habiter en Lorraine pour Bure.
Quand elle a vu comment en deux ans, la répression et les conflits avaient atomisé la lutte et celleux qui la portaient, elle a été triste. Trop de liens brisés, de confiance perdue, de blessures.

Elle avait en tête les femmes de Plogoff, la Supplication de Svetlana Alexievitch, les femmes de Greenham Common encerclant une base nucléaire américaine, les mères de Fukushima.

Elle s’est retrouvée embarquée là-dedans.
En vérité ça faisait longtemps que ça rimait en elle sorcières et antinucléaires.

Elle s’est dit :
« Je n’avais jamais pris en charge à ce point des tâches d’organisation collective. »

Elle pensait,
nous sommes toutes sorcières quand nous sommes en lutte,
nous sommes sorcières quand nous sommes hors-normes,
nous sommes sorcières quand nous sommes prolétaires, quand nous sommes d’une autre couleur que le blanc. Ce n’est pas le mot « femme » qui nous rassemble pour ce week-end, mais une oppression que nous font subir les hommes cisgenres.

Elle a découvert des choses incroyables liées à la mixité choisie, de comment parfois on s’appuie trop sur les garçons cis pour faire certaines tâches, comment, de fait, ils détiennent une part énorme de matériel pour s’organiser.
Elle a découvert en grande émotion, plein de nouvelles têtes, jamais venues à Bure, jamais venues à un événement politique autogéré.

Elle s’est dit :
« Oui, c’est la première fois, sur des rencontres militantes que je rencontre autant d’autres personnes que les hommes cisgenres, parce que quand ils sont là, on les écoute et on en oublie parfois de se parler entre-nous. »
Elle a été émue quand les amies qui luttent à Bure depuis quelques années ont dit que ça leur avait redonné le courage de continuer, de revenir sur ce territoire après les traumatismes vécus ici. Elle a pensé à toutes les amies qui n’étaient pas là cette fois-ci, et qui seraient là la prochaine fois, quand on leur ferait le récit de tout ça.

Elle s’est énervée parfois, elle a été agacée que tout ne roule pas mieux, que certains trucs n’aient pas été mieux pris en charge, qu’on ne déborde pas assez, que tout ne parte pas en cendre.
Elle s’est dit :
« Mais je lutte pour quoi ? Pour que la presse montre des images de guerre ? Juste pour que les flics nous prennent au sérieux quand on est en mixité choisie ? »
et elle a dit :
« Mais on s’en fout de ce que la police pense, nous on sait pourquoi on est là et c’est ça qui compte ! »
Et puis, on a discuté et puis on s’est comprises. Et on fera mieux ou autrement plus tard, avec joie.

Et par rapport à toutes les critiques sur la mixité choisie, elle pense :
« Je ne peux pas aller dans certains cafés, bars, boîtes de nuit, parce que ce sont des endroits accaparés par les hommes cisgenres et parce que je n’aime pas leur regard sur moi. Je ne peux pas marcher dans la rue tranquillement la nuit, je flippe de me promener seule en forêt… et on m’empêche de vivre un week-end dans un endroit où je me sens à l’aise, où pour une fois, je ne pense pas à ça ? À eux ? Un moment où j’ai toute ma tête pour réfléchir à des perspectives politiques ? Où je ne suis pas en train de faire attention à eux. Ils veulent me voler ce moment là aussi ? Ils ne veulent donc pas que je puisse penser par moi-même ? Faudrait-il que je pense la politique et ma vie sans cesse à travers leur discours, leur prisme de lecture et leur manière d’agir ? »

Elle veut continuer de lutter ici, dans ces moments de mixité choisie qui lui donnent de la force. Elle veut continuer de lutter ici en mixité aussi bien sûr. Elle rêve par dessus-tout à des moments avec plus de personnes du coin.

Elle a envie de sourire tout le temps en pensant à ce qui s’est joué là, pendant ces deux jours. À ce qui va continuer suite à ces rencontres, aux nouveaux horizons et à tout ce champ des possibles qui s’ouvre
là-devant.

On reviendra, dit-elle, et on cramera tout.

Bombes atomiques quel est votre métier ?
Miaou Miaou Miaou !

Et surtout à tout vite à vent de Bure le 28-29 septembre !

Automne 2019.

*Ce récit est un témoignage de deux elles, présentes lors du week-end féministe et antinucléaire à Montiers-sur-Saulx. Il n’est qu’un point-de-vue (enfin deux).

Comptes-rendus du weekend de septembre

N’hésitez pas à nous envoyer vos comptes-rendus, récits, critiques, images et ressentis du weekend de septembre. Voilà ceux qu’on a déja reçus :

Radiocartes ! Voici quelques cartes postales réalisées par des Bombes Atomiques restées ensemble suite au weekend.

Cette forêt où nous nous promènerons. « Nous ne sommes que vingt. Nous décidons de nous réunir. Nous ne pouvons plus aller dans la forêt sous peine d’amende, ils ont dit. » « Ils ont commencé à raser le bois alors que c’était illégal et c’est à nous de payer pour nous promener? Je rêve ! »

Hommage à la biche… Retour sur la marche du samedi, à côté de Bure, sur les chemins, face au laboratoire de l’Andra. « Alors, c’est là qu’ils travaillent, ingénieurs, flics, avec leur arsenal de destruction massive et leur cynisme « bien pensant. »

Nouvelles d’une épopée pour un avenir radieux. Retours d’une femme de 54 ans heureuse d’être partie à la rencontre de la jeune génération et des femmes quelque elles soient, émue d’avoir marché sur les terres meurtries de l’EST.

– Témoignages du week-end féministe (Manif-Est.info) 
Ce récit est un témoignage de deux elles, présentes lors du week-end féministe et antinucléaire à Montiers-sur-Saulx. Il n’est qu’un point-de-vue (enfin deux).

– Podcast: Résistance à Bure

 

Communiqué de presse

500 féministes contre le nucléaire pour dire non à l’enfouissement des déchets à Bure
21 et 22 septembre 2019
Montiers-sur-Saulx, le 21 septembre 2019.

Ce samedi, pour la première fois en France, 500 personnes ont marché en mixité choisie contre le nucléaire, à Bure, là où l’État prévoit d’enterrer les déchets les plus dangereux du parc nucléaire français.

Continue reading “Communiqué de presse”

Quelques liens

Reportages sur place et entretiens

RadioRageuse Balade à Bure – Partie 2 https://www.radiorageuses.net/spip.php?article1084

RadioRageuse Balade à Bure – Partie 1 http://www.radiorageuses.net/spip.php?article1083

Friction Magazine De Bure à Bacurau : un compte-rendu du weekend féministe et antinucléaire à Bure.. https://friction-magazine.fr/week-end-feministe-antinucleaire-bure-2019/

RadioParleur Deux jours à Bure : “fièrEs, déter’ et antinucléaires !” https://radioparleur.net/2019/10/24/bure-ecofeminisme-nucleaire-mixite/

Dijoncter Rassemblement antinucléaire et féministe, c’était comment ? https://dijoncter.info/bure-rassemblement-antinucleaire-et-feministe-c-etait-comment-1385

Arte Radio Un Podcast à soi, Ecoféminisme, 1er volet : Défendre nos territoires https://www.arteradio.com/son/61662635/ecofeminisme_1er_volet_defendre_nos_territoires_21 

Reporterre A Bure, l’écoféminisme renouvelle la lutte antinucléaire https://reporterre.net/A-Bure-l-ecofeminisme-renouvelle-la-lutte-antinucleaire?fbclid=IwAR05kByJ6QIBf8kNjtMCdVUHIRp0Q4XPWGuF-7pMhNdwVp5_FXM4mtrdkHY

France TV Info Meuse: un rassemblement antinucléaire et féministe à Bure : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meuse/bure/meuse-rassemblement-antinucleaire-feministe-bure-1721651.html

Reporterre Week-end féministe à Bure : « Le nucléaire est un monstre du patriarcat » https://reporterre.net/Week-end-feministe-a-Bure-Le-nucleaire-est-un-monstre-du-patriarcat

Dijoncter Week-end en mixité choisie à Bure : Tremble dans le jour https://dijoncter.info/week-end-en-mixite-choisie-a-bure-tremble-dans-le-jour-1330

peut mieux faire

Mais pourquoi des féministes écolos excluent-elles les journalistes hommes de leur manif? https://www.nouvelobs.com/planete/20190919.OBS18656/mais-pourquoi-des-feministes-ecolos-excluent-elles-les-journalistes-hommes-de-leur-manif.html

et pour rigoler un peu… de la bonne soupe phalocrate! (Male tears à gogo)

A sortir du nucléaire (copie), paru dans La décroissance. https://bombesatomiques.noblogs.org/post/2020/01/22/a-sortir-du-nucleaire-copie-la-decroissance/

Quelle époque! Haro sur le mâle cisgenre https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2019/09/22/haro-sur-le-male-cisgenre

Pétroleuses en robe, de Bure http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2019/09/17/petroleuses-en-robe-de-bure-300902.html#more

Incontro antinucleare e femminista

Incontro antinucleare e femminista

Sorpresa party e avvenire irradiato

21 e 22 settembre 2019 vicino a Bure (55)

 

In mescola scelta senza uomini cisgenere* (* cisgenere significa essere in accordo con il genere che ci è stato assegnato alla nascita)

MANIFESTI E VOLANTINI qua : https://bombesatomiques.noblogs.org/affiche-et-tract/

A Bure, lo Stato vuole seppellire i rifiuti più pericolosi del sistema nucleare francese per nasconderli lontano dai occhi. Nel Este della Francia o altrove, rifiutiamo questa politica del oblio. Non vogliamo che sacrifica dei territori interi, inquinando dei seminterrati per centinaia di migliaia di anni. Rifiutiamo la banalizzazione della vitta contaminata. Non acetiamo che la minaccia di su inquinamento perpetuale sia occultata. Non vogliamo del nucleare.

Questa industria, resa invisibile perché insopportabile, irradiata da migliaia di lavoratori nelle turbine delle centrale elettriche, espropriano le.i Nigeriane.i e le.i Aborigene.i per far spazzo a delle nuove miniere di uranio, inquinando intorno a ogni installazione e, ogni decina nel mondo, causa una catastrofe che supera la compressione.

Dal Giappone ai Stati Uniti passando dal deserto algerino, numerose e numerosi sono quelle e quelli che rifiutano questo tecnologia mortifera. A Bure, da 25 anni, la resistenza si organizza. Questa determinazione scontra oggi una repressione intollerabile : una cinquantina di processi, 28 interdizione del accesso al bosco Lejuc dopo lo sgombero dei suoi occupante.i, la sorveglianza generalizzata… Le. I opponente.i al progetto di seppellimento dei rifiuti radioattivi son spiate.i, intimidite.i, sotto controllo giudiziare, perquisite.i, violentate.i, impedite.i di avere una vita quotidiana serena.

Chiamiamo a convergere il week-end dal 21 al 22 settembre 2019 in mescola scelta senza uomini cisgenere** per affermare di tutti nostri corpi con quelle e quelli che lottano a Bure e altrove, nostra opposizione al nucleare e al suo mondo.

Una mescola scelta che porteremo con rabbia e determinazione, fronte a i privilegi maschili che perdurano : da tropo tempo, dei uomini cisgenere decidono, organizzano, parlano senza noi e invece di noi – nei luoghi militanti come altrove. Aspiriamo a inventare dei momenti e lotte creative, divertenti, emancipatrici, essendo attente.i ai numerosi rapporti di dominazione che ci attraversano, cercando a superarli e a combattere nelle nostre pratiche e nostri luoghi di vita.

Una mescola scelta che portiamo con potenza e gioia, con in testa le 40 000 donne *** del campo di Greenham Common in Inglaterra che hanno circondato in 1981 una base di missili nucleari, quelle del Green Belt movement che hanno piantato 51 milioni di alberi nel Kenya da 1977, ma anche le decine di migliaia di militante.i feministe.i argentine.i che hanno preso le strade in 2018 per far che il loro diritto al aborto sia riconosciuto, o ancora, quelle che lottano per la giustizia dopo che loro fratello, figlio o nipote sia uccisi dalla polizia nei quartieri popolare in Francia.

Perché, senza che l’abbiamo deciso, i rifiuti nucleari provengono del elettricità che consumiamo per riscaldare nostre case, accendere nostre luce, chiamare o usare internet, ci rivoltiamo contra il sacrificio dei territori rurali. Dei nostri legami con le foreste sgomberate, i terreni bucati, i seminterrati ridotte a la condizione di risorse, prendiamo la forza e il desidero di difendere le terre, l’aria e l’acqua che fanno il vivente. Davanti a un orizzonte nucleare presentato come insuperabile, affermiamo il desidero di un esistenza liberata dalla dismisura industriale, da una produzione pensata alla scala delle nostre vitte, da i nostri bisogni e non da quelli della crescita. Difendiamo la possibilità di decidere collettivamente ciò che vogliamo produrre e di trovare della maniere di vivere che non hanno bisogno di fonte di energia alienante.

Programma del week-end : (uno con più dettagli e da venire)

È possibile arrivare il venerdì sera. Uno spazzo bambini sarà organizzato.

Sabato : Accoglio e workshop / Camminata sonore/ Cena, concerto e festa

sera :

La opera di teatro “Punctum Diaboli” dalla compagnia Les Oubliettes

Domenica : Riunione di bilancio e seguite della costruzione del nostro avvenire irradiato.

* Questo testo è una versione corretta (il testo che ripercorre un po le nostre riflessione e errori su queste questione son qua : https://bombesatomiques.noblogs.org/corps-queers-et-ecofeminismes/). Vogliamo scusarci per le formulazione precedente che hanno causato delle incomprensione e hanno escluso delle persone che non sono uomini cisgenere. Abbiamo provato di prendere in considerazione le osservazioni e proviamo pensare alla comunicazione e al evento di maniera inclusiva. Ci rivediamo quest’estate per parlare specificamente della questione del inclusivita per non riprodurre di nuovo oppressione presente nella società. Altri testi di comunicazione son previsti nelle settimane a venire, presentando il collettivo e le identità che lo abitano.

** Qua, cigenere significa essere in accordo con il genero che ci e stato assegnato alla nascita.

*** Non sappiamo sé le persone presente a questi eventi si definivano e vivevano come donne cisgenere.

Feminist, antinuclear Gathering

Surprise party and luminous future

September 21st and 22nd 2019, near Bure (55)

In Bure, north-eastern France, the State wants to bury the most dangerous of French nuclear system’s waste, hiding it out of sight. We refuse this policy of oblivion. We do not want the State to sacrifice entire territories, thereby polluting the underground for hundreds of thousands of years. We refuse the normalisation of contaminated life. We do not accept that the threat of its perpetual pollution be concealed. We do not want nuclear energy.

This industry, hidden because unbearable, irradiates thousands of workers in nuclear plants, expropriates Nigerians and Aboriginals to make ground for new uranium mines, pollutes everywhere around each facility it builds, and every decade in this world causes a catastrophe that’s beyond comprehension.

From Japan to the United States or the Algerian desert, many are those who oppose this deadly technology. In Bure, the resistance is being organized since the early 1990s. This determination is now met with a repression that has become intolerable: more than fifty trials, several prison sentences and hundreds of months of suspended jail sentences in total, the militarisation of the territory, a ban on the access to the Lejuc woods since the eviction of its occupants, widespread surveillance… Those who oppose the radioactive waste burial project are spied on, bullied, placed under legal supervision, brutalised, their houses are raided, and they are kept from leading their everyday lives at peace.

We call for all ciswomen*, trans and queer people to gather together on the 21st and 22nd of September 2019 and stand proudly alongside those fighting in Bure and elsewhere against the nuclear system and the world that sustains it.

A non-mixed space that we carry with anger and determination when facing enduring male privileges: for too long, cismen** have been deciding, organising, speaking for us and without us – in our political struggles as elsewhere. We aspire to invent moments and struggles that are creative, funny and empowering all the while paying attention to the many power relationships that make us up, in order to go beyond them and fight them through our experiences and in the places we make ours.

A non-mixed space that we carry with power and joy, bearing in mind the 40 000 women of Greenham Common Women’s Peace Camp in England  who surrounded in 1982 a nuclear missiles storage camp, the Green Belt Movement’ women who have planted 51 million trees in Kenya since 1977, as well as the dozens of thousands of Argentine feminist activists who took to the streets in 2018 for the right to abortion to be acknowledged, or those women fighting for justice after their brother, their son, or nephew have been murdered by the police in poorer neighborhoods in France.

Since, without us having decided, nuclear waste results from the electricy we use to heat our homes, switch on our lights, use our phones or the Internet, we rise up against the sacrifice of rural territories. From our connections with forests that have been cleared, soils holed, subsoil boiled down to a « resource », we draw the strength and the desire to defend the land, air and water that make up life. When facing a nuclear horizon made to look as if inevitable, we affirm the will to a life freed from industrial hubris, and against it the desire of a production thought out at the scale of our lives, starting from our needs and not those of economic growth. We defend the possibility of collectively deciding what we want to produce and find ways of living without alienating sources of energy.

Program:

It’s possible to arrive on Friday night. A space for children is planned.

Saturday:  Welcome and workshops / festive parade / Dinner, concerts and party

Sunday: conclusion, what happens next for our radiant future

 Join us!

The Atomic Bombshells Collective (Collectif des Bombes Atomiques)

 * “ciswomen” is meant as “cisgender women”, meaning women whose gender identity matches that of their assigned gender at birth.

** “cismen” is meant as “cisgender men”, meaning men whose gender identity matches that of their assigned gender at birth.

Feministisches Antiatomkraft Treffen

Suprise Party und glänzend Zukunft

21 & 22 September 2019 bei Bure ( 55)

In Bure, will der Staat die gefährlichsten Abfälle der französischen Atomindustrie vergraben, um sie vor unseren Augen zu verstecken. Wir lehnen diese Politik des Vertuschens ab, egal ob im Osten Frankreichs oder woanders. Wir wollen nicht, dass der Staat ganze Landstriche zerstört, indem er die Böden für hunderttausende Jahre verschmutzt. Wir akzeptieren nicht, dass das kontaminierte Leben banalisiert wird und dass die Gefahr der andauernden Strahlung geheim gehalten wird. Wir wollen keine Atomkraft.

Diese Industrie – unsichtbar gemacht, weil unerträglich – bestrahlt tausende Arbeiter*innen in den Fabriken und enteignet Nigerianer*innen sowie Aboriginies, um Platz für neue Uranminen zu schaffen. Sie verschmutzt das Gebiet um jede Atomanlage und jedes Jahrzehnt verursacht sie eine neue, unbegreifliche Katastrophe.

Von Japan über Algerien bis in die USA gibt es eine Vielzahl von Menschen, die diese tödliche Technologie verweigern. In Bure organisiert sich seit 25 Jahren der Widerstand. Diese Entschlossenheit stößt heute auf eine Repression, die mittlerweile unerträgliche Formen angenommen hat: etwa 50 Verfahren, 28 Aufenthaltsverbote, mehrere Gefängnisstrafen ohne Bewährung und in der Summe mehrere hunderte Monate Bewährung, die Militarisierung des Gebiets, Zugangsverbot zum Bois Lejus (Der 2016 besetzte und 2018 geräumte Wald bei Bure, Anm. der Übersetzung) nach der Räumung den Besetzer*innen sowie die Uberwachung der gesamten Region. Die, die Widerstand leisten werden beobachtet, eingeschüchtert, unter richterliche Kontrolle gestellt, duchsucht, brutal behandelt, Kurz gesagt: es wird verhindert, dass sie ihren Alltag führen können.

Wir rufen deshalb dazu auf, am Wochenende des 21. und 22. Septembers mit FLTI*-Personen zusammenzukommen, um mit unseren Körper gemeinsam mit denen, die in Bure und woanders kämpfen, unserer Opposition gegen die Atomkraft Ausdruck zu verleihen.

Als FLTI*-Gemeinschaft wollen wir gegenüber den bestehenden männlichen Privilegien wütend und entschlossen auftreten: viel zu lange entscheiden, organisieren und sprechen Männer ohne uns und in unserem Namen – auch in den militanten Milieus. Wir wollen kreative, lustige und emanzipatorische Momente und Kämpfe erfinden, ohne dabei die verschiedenen Herrschaftsmechanismen außer Acht zu lasssen.

Als FLTI-Gemeinschaft treten wir mit Energie und Freude auf. Wir denken dabei an die 40 000 Frauen** vom Greenham Common Camp in England, die in 1981 eine Atomraketebasis eingekreist haben, an diejenigen vom Green Belt Movement, die seit 1977 51 Millionen Bäume in Kenia gepflanzt haben, an die zehntausenden argentinischen, feministischen Aktivistinnen, die 2018 auf die Straßen geströmt sind, um ihr Recht auf Abtreibung einzufordern und an die, die für Gerechtigkeit kämpfen, nachdem ihr Bruder, Sohn oder Neffe in dem Banlieues von der Polizei ermordet wurde.

Ohne dass wir uns dafür entschieden haben, kommen Nuklearabfälle aus dem Strom, den wir verbrauchen, um unsere Häuser zu heizen, unsere Lichter einzuschalten, um zu telefonieren oder ins Internet zu gehen. Deshalb wehren wir uns gegen die Opferung der ländliche Gebiete. Aus unserer Verbindung mit den gerodeten Wäldern, den zerstörten Böden, der ausgebeuteten Erde, holen wir die Kraft und das Verlangen, den Boden, die Luft und das Wasser zu verteidigen, die die Grundlage für alles Leben bilden. Mit Blick auf einen nuklear Horizont, welcher uns als unvermeidbar präsentiert wird, wünschen wir uns eine Existenz, die frei ist von industrieller Maßlosigkeit, eine Produktion die an den Maßstab unseres Lebens angepasst wird und sich nach unseren Bedürfnissen, nicht denen der Produktion, richtet. Wir verteidigen die Möklichkeit kollektiv zu entscheiden, was wir produzieren wollen und die Möglichkeit Wege zu finden, ohne schädliche Energie zu leben.

Programm des Wochenendes :

Es gibt die Möglichkeit schon am Freitag anzureisen.

Es wird einen Kinderspace geben.

Samstag : Ankommen – Workshops /Lauter Spaziergang /Essen, Konzert und Feier

Sonntag : Feedbackrunde und Diskussion über die Folgen unserer glänzenden Zukunft.

*FLTI = Frauen, Lesben, Trans, Inter. Diese Abkürzung ist ein Versuch, alle Geschlechterformen, außer Cis-Männer anzusprechen. Cis-Männer sind Menschen, die sich als Männer identifizieren und denen das männliche Geschlecht bei der Geburt zugewiesen wurde.

** Wir wissen nicht ob alle Personnen die teilgenomenn haben, sich als cis Frauen identifieren haben.

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